Philippe Lellouche

Écrit par sur 13 mai 2023

Philippe Lellouche, Le sud c’est ma madeleine de Proust !

Installé depuis quelques temps à Sainte Maxime, le comédien, réalisateur, scénariste Philippe Lellouche nous a gentiment reçu entre deux coups de ponceuse. L’homme de spectacle, n’hésite pas aujourd’hui à mettre la main à la pâte dans sa villa, bricoler, faire des allers retours dans les magasins de bricolage c’est devenu son quotidien. Entre un tournage ou l’écriture d’une pièce, il apprécie de se fondre dans le paysage et de côtoyer tous ces entrepreneurs qui préparent activement l’arrivée des touristes.

Quand nous lui posons la question de sa présence ici son visage s’illumine :
« Il y a un côté Proustien, c’est ma madeleine de Proust le sud, je venais ici enfant avec mes parents, tout petit nous allions en Bretagne, j’adorais, mais quand tout à coup je suis arrivé ici à l’âge de 13 ans, ce fut un véritable choc, de voir les gens à minuit en tee-shirts, du monde partout … Pour moi, la Cote d’Azur, Le golfe de Saint Tropez c’est le plus bel endroit du monde, grâce à mon métier j’ai eu la chance de voyager un peu partout dans le monde et à chaque fois je fais la comparaison, il n’y a pas de doute c’est le spot idéal, l’endroit où je suis vraiment bien, il y a une douceur de vivre incroyable, il ne faut pas trop le dire, car après tout le monde va venir ! »

Après une école de journalisme, il travaille comme grand reporter sur l’émission Envoyé spéciale sur France 2 auprès de Bernard Benyamin. Et c’est en tournant un reportage sur les stars du karaoké chez Castel (haut lieu de la nuit parisienne), où il s’est amusé à chanter qu’il sera repéré par un agent, premier rôle dans la série télévisée « une femme d’honneur » et tout s’enchaine :

« En fait j’étais un acteur qui jouait au journaliste,
enquêter ne me suffisait pas et de toute façon je ne me voyais pas journaliste toute ma vie,
commenter la vie des autres… j’aime mieux que l’on commente la mienne ! »
avoue-t-il avec malice.

Son véritable métier ? L’écriture même s’il est difficile pour lui de remplir au début une page blanche, il a un besoin d’écriture, il cite la phrase de Bernanos « la douleur d’écrire, le bonheur d’avoir écrit » c’est ce qu’il ressent à chaque fois qu’il termine un scénario ou une pièce.
« J’ai mis du temps à trouver cette maison, on a cherché longtemps avec mon épouse, en fait c’était surtout le courage de quitter Paris.

On a toujours l’impression lorsque l’on vit là-bas, que l’on y a grandit, fait son début de carrière que c’est indispensable d’y vivre, mais avec l’âge ça l’est un peu moins, à 30 ans je ne suis pas certain que j’aurais fait ce choix-là. Aujourd’hui, à mon âge (il a eu 57 ans en mars dernier) avec mon expérience, je peux me le permettre, que l’on parte en tournage ou en tournée, revenir ici ou à Paris, c’est pareil. Aujourd’hui et surtout en ce moment…

Il faudrait me payer cher pour y retourner, regardez cette vue, c’est un vrai tableau qui change chaque jour ! » Oh combien il a raison, un horizon à 360° sur la baie de Saint-Tropez, un ciel sans nuage, une mer d’un bleu klein qui n’a rien à envier aux CaraÏbes. Il aurait presque envie de faire un tour en bateau à Cap Taillat, l’un de ses endroits préférés !

L’été, sa villa se transforme en hôtel, une vraie maison de vacances au sens propre comme au figurée, elle ne désemplit pas… « maison dans le midi, amis pour la vie » s’amuse -il à rappeler. Ses amis proches ne sont pas loin, non plus, le champion de France de descente Luc Alphand est lui aussi Maximois, Vincent Lagaf ou encore Franck Dubosc sont à moins d’une heure de chez lui.

Coté cinéma, il prépare pour cet été un film sous la direction de Claude Lelouch (pour l’anecdote son papa porte le même prénom que le réalisateur), le 4ème sous sa direction « Je suis ravi, C’est mon idole, nous allons tourner un peu partout en France, en Normandie, à Marseille, une histoire d’amour avec comme partenaire, Marianne Denicourt, qui jouera mon amoureuse ».

S’il n’est pas sur les planches en ce moment, rassurez-vous la relève est assurée avec son fils Sam (28 ans). L’ainé de la fratrie a chopé lui aussi le virus du théâtre, il reprend la pièce culte de son papa « le jeu de la vérité » avec une autre enfant de la balle Salomé Brécourt et dont la mise en scène est signée David Brécourt… Comme quoi le théâtre est avant tout une affaire de famille et d’amitiés pour Philippe Lellouche.

L’homme de scène nous confie qu’il est en pleine préparation de son one man show. Pour le moment il rode son spectacle mais Rassurez-vous il espère bien le jouer à la rentrée au Carré à Sainte Maxime !
« C’est du stand up, comme le monde qui nous entoure est assez compliqué à comprendre, il faut mieux en rire , je ris de toutes les facéties et surtout en ce moment il y a de la matière… C’est vraiment de l’humour pure et j’avais envie de faire un break avec le théâtre cela fait 20 ans que je suis sur les planches avec d’autres comédiens, là j’avais envie d’y aller tout seul pour une fois. J’ai eu une expérience en tout début de carrière, mais tellement confidentiel que personne ne doit s’en souvenir ! »


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