Lucas Beaufort

l’ART DE VIVRE DE SA PASSION!

La Gazette : Comment êtes vous devenu Artiste?

Lucas BEAUFORT : Je crois vraiment que c’est quelque chose qui est en moi depuis toujours.

Avec le temps j’ai compris qu’être artiste ce n’est pas juste créer une œuvre, c’est une façon de vivre, une façon de voir le monde et de suivre ses propres règles.

J’ai commencé à peindre à l’âge de 27 ans sans jamais me dire « je suis un artiste maintenant».

J’ai juste suivi mon instinct et mes émotions sans me mettre une pression particulière. Je n’avais pas de but particulier au départ, juste une énorme envie de vider mon sac et d’exprimer des sensations.

A l’époque, je bossais avec des potes sur un magazine de skate.

Avec du recul, je me dis qu’on ne savait pas vraiment ce qu’on faisait.

On apprenait à tâtons l’édition et la distribution au feeling et je crois que cette méthode nous a souri.

Après 8 ans à développer le mag et être passé d’un fanzine à une publication reconnue à l’international j’ai eu envie de voler de mes propres ailes et de mettre tous mes efforts dans mon art. J’ai 40 ans aujourd’hui et j’ai la chance de vivre de ma passion et de voyager autour du monde.

La Gazette : Parlez nous de votre art, de vos inspirations:

L.B : Pour moi, l’art est une excuse pour aller vers l’autre. Une sorte de pont qui nous lie pour créer du lien et des émotions.

Mon travail a évolué dans ce sens, avec cette envie de mettre en avant l’unité, le partage et l’amour.

Tous mes voyages viennent nourrir mon inspiration, je la trouve partout, au coin d’une rue de Lisbonne en passant par les eaux cristallines de Bora Bora ou tout simplement en me réveillant chez moi dans ma Normandie si reposante.

La Gazette : Quelles sont vos attaches avec le Golfe de Saint-Tropez?

L.B : J’ai grandi et vécu 35 ans à Cannes. C’est un coin si précieux dans mon cœur… de la nostalgie des châteaux de sable avec mon frère et ma mère à mes premiers buts au stade des Hesperides en passant par l’Escale Niçoise, le restaurant du patriarche et les samedis au 3 plat 4 (le spot de skate Cannois).

Depuis que je me suis installé en Normandie (2018) j’ai pu me reconnecter avec la région PACA et le golfe de Saint-Tropez en réalisant deux éditions du Art Camp.

Mon père étant installé à Grimaud village avec son restaurant l’Ecurie de la Marquise, j’ai eu envie de mettre en place un festival d’art réunissant des artistes des quatre coins du monde.

Les Prairies de la mer étaient l’endroit idéal pour accueillir ce projet dont je suis très fier.

La Gazette : Vous n’arrêtez jamais… Quelles sont vos projets en cours?

L.B :Je suis un véritable couteau suisse qui ne cesse de vouloir apprendre et expérimenter de nouvelles choses.

Je viens d’éditer mon premier livre sur 40 ans d’histoire des skateshops dans le monde.

430 pages sur cette culture qui a bercée toute ma vie, disponible sur lucasbeaufort.com

La troisième édition du Art camp vient d’avoir lieu en Floride du 13 au 19 juin à Atlantic Beach (the-lbproject.com) et il est fort probable que je l’organise à nouveau dans le Golfe de Saint-Tropez dans les prochaines années.

Pour les futurs projets : fin août, je me lance dans une aventure à vélo entre Cannes et Rome, puis, je pars à New York au mois de septembre pour travailler avec les hôtels W et je prépare une grande exposition pendant le Art Basel à Miami début décembre.

La Gazette : Un conseil pour ceux qui aimeraient comme vous vivre de leur passion?

L.B :Je passe mon temps à discuter, rencontrer et créer du lien avec les plus jeunes pour les guider et leur donner de l’espoir.

Pour moi, le plus important est d’être honnête avec soi-même et de faire quelque chose qui a du sens pour soi.

Pas pour les parents ou parce que la société nous impose telle ou telle chose.

Vivre de sa passion c’est sortir du cadre, écrire ses propres règles et se battre tous les jours pour que la flamme brûle toujours.